17 mars 2024

La Médaille de Saint-Benoît

La Croix-Médaille de Saint Benoît tire son origine des épisodes de sa vie où il lutta contre le démon et les influences mauvaises que lui-même, premier exorciste de l’histoire, chassait au nom de la croix et c’est pour cette raison que figure sur chaque médaille la devise PAX. L’origine de la Croix-médaille de Saint Benoît est très ancienne. Célèbre l’épisode survenu au Pape Saint Léon IX, lorsqu’il était encore enfant et s’appelait encore Bruno : alors qu’il dormait, il fut attaqué et mordu par un crapaud vénéneux qui le tua presque et, quelques mois plus tard, le jeune moribond eut une vision : une échelle lumineuse d’où descendait un vénérable vieillard, appuyé sur un bâton sur lequel était gravée la Croix de Christ. L’homme le toucha du bout de celui-ci, le guérit miraculeusement sur le champ et en s’y approchant, Bruno reconnut, dans la personne du vieillard vénérable, Saint Benoît.La croix de Saint Benoît se répandit en Bavière en 1600 et, à partir de là, dans toute la Chrétienté. Le Pape Benoît XIV approuva la dévotion à la Croix-Médaille de Saint Benoît en 1742.

Saint Benoît est représenté habituellement la croix brandie comme une arme de défense sur une des faces de la médaille dans une main et dans l'autre un livre, la sainte Règle. Sur l'autre face figurent en abrégé les inscriptions suivantes:



 C S P B : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît.

Sur l'arbre de la croix, on lit de gauche à droite:

N D S M D : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide.

De haut en bas:

C S S M L : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière.

Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus "IHS". Elle a été remplacée par le mot "PAX".

L'inscription se poursuit vers la droite par les lettres:

V R S N S M V : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité.

S M Q L I V B : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison.

 La plus ancienne forme de la médaille de saint Benoît est ovale et porte le monogramme de Jésus à son sommet, comme il a été dit (IHS): la nouvelle forme de médaille, dans le style de Beuron, est ronde. Elle a été créée pour le Jubilé de saint Benoît de 1880, 1400ème anniversaire de sa naissance. Elle est aujourd'hui encore en usage sous le nom de médaille du Jubilé. Ainsi qu'il a été mentionné plus haut, à la place de "IHS", elle porte au-dessus de la croix de saint Benoît, la devise bénédictine "PAX", "Paix". C'était à l'origine un monogramme du Christ en lettres grecques Chi - Rho, ce qui a donné en latin XP, d'où PAX. Relevons que cette devise fut d'abord celle de la Congrégation Bénédictine cassinienne avant de devenir celle de l'ordre bénédictin tout entier.

La vertu de la médaille de saint Benoît réside dans l'invocation du Christ par l'intercession de saint Benoît. Elle donne une protection particulière contre les attaques du démon, les tentations de toutes natures et les maladies. On peut porter la médaille sur soi ou la fixer sur la porte des maisons et des étables et dans l'auto. On évitera naturellement d'attacher une valeur superstitieuse à la possession de la médaille. Il ne suffit pas de la porter ou de la mettre dans un endroit que l'on veut protéger. Il faut avant tout vouloir conformer sa propre vie à l’évangile et aux enseignements de saint Benoît.



CONSEILS IMPORTANTS SUR L'EFFICACITÉ SPIRITUELLE DE LA CROIX

Pour être efficace spirituellement, comme prévu et approuvé par l’Eglise, la Médaille ou Croix de Saint Benoît doit faire l’objet d’une bénédiction sacerdotale particulière qui utilise le texte approuvé par le Pape Benoît XIV avec son BREF du 12 Mars 1742 et qui commence avec les mots COELESTIBUS ECCLESIAE THESAURIS ; ce texte se trouve dans le Rituel Romain des bénédictions. Le souverain conclut en bénissant également l’image de Jésus et la croix.

De plus, on rappelle que :

Les médailles qui forment la Croix, pour qu’elles puissent être bénies de la manière décrite ci-dessus, doivent être frappées et contenir toutes les lettres et ne doivent pas être fondues en une pièce unique avec la Croix.

La Médaille et la Croix-Médaille de Saint Benoît peuvent être portées au cou de toutes les manières possibles mais pas au contact direct avec la peau et peuvent être accrochées aux murs de la maison.
Dans le cas d’une infirmité, elles peuvent être appliquées sur la partie du corps malade.
Dans le cas d’animaux malades, il est possible de les plonger dans l’eau où ces derniers boivent.
Chaque fois que la Médaille ou la Croix-Médaille de Saint Benoît sont utilisées à ces fins déterminées, la tradition invite à réciter 5 glorias au Père à la Passion de Jésus, 3 Ave Maria à la Bienheureuse Vierge Marie et un Notre Père à Saint Benoît. Il est bon de réciter ces prières tous les jours pour pouvoir entrer plus profondément dans l’esprit de la dévotion.




Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria MIRANDA

11 juillet 2015

St-Benoît de Nursie


Patriarche et législateur des moines d'Occident (Nursie vers 480-Mont-Cassin vers 547).

« Père des moines d'Occident », saint Benoît de Nursie domine de sa haute figure la chrétienté médiévale où se répandit la règle qu'il avait édictée pour son abbaye du Mont-Cassin et dont le mouvement cistercien devait être l'héritier.

Natif de l'Ombrie, saint Benoît est élevé au sein d'une famille d'ancienne noblesse. C'est à Nursie qu'il reçoit sa première instruction, puis, vers 494, sous la garde de sa nourrice Cyrilla, il gagne Rome, où le roi ostrogoth Théodoric s'attache à perpétuer la culture antique. La rhétorique et la grammaire y tiennent la première place. Fervent admirateur des grands auteurs latins, Benoît acquiert le goût de l'étude en même temps qu'une curiosité d'esprit qui ne le quittera plus. Mais, à Rome, tout le choque, la misère comme le relâchement des mœurs.

Benoît, qui a reçu les ordres, décide de se retirer loin du monde. Vers 500, il part pour le désert de Subiaco, au sud de Rome. Il y mène une vie d'ermite, faite de mortifications et de prières. Il rencontre un moine, Romain, qui l'encourage dans sa vocation et lui confère la « mélote », l'habit fait de peaux que portaient les moines orientaux. Benoît choisit de vivre seul dans une grotte, où Romain lui fait parvenir une maigre pitance dans un panier attaché à une corde. Trois ans passent ainsi.

La réputation de sainteté de Benoît grandit. Certains religieux des environs le veulent pour guide, mais, aussitôt révoltés par ses exigences spirituelles, ils tentent de l'assassiner : la légende veut que le pichet empoisonné qu'ils lui tendent se brise lorsque Benoît le bénit. Celui-ci retourne à sa grotte. Mais, cette fois, il n'est plus seul. Les ermites dispersés dans les montagnes viennent à lui ; les patriciens romains lui envoient leurs fils – parmi lesquels les futurs saint Maur et saint Placide. Pour ses disciples, Benoît construit douze monastères dirigés chacun par un abbé (le « père »). Cette vie monacale en communauté (cénobitisme) s'oppose à la conception orientale de l'érémitisme, alors très répandue. Benoît crée un noviciat – également le premier de l'histoire –, où sont éduqués les jeunes gens. Sa réputation lui amène des inimitiés parmi le clergé local et, une fois de plus, il s'éloigne.

Avec quelques disciples, Benoît se dirige vers les hauteurs du Mont-Cassin. Il s'y installe vers 529, convertit un temple romain dédié à Apollon qu’il détruit pour y fonder un monastère. Il y organise la vie des moines. Celle-ci se partage entre la prière, la méditation et le travail intellectuel ou manuel (ora et labora, « prie et travaille »), qui doivent se faire dans l'esprit de pauvreté, de charité et d'humilité. Selon Benoît, « le monastère doit autant que possible être situé de telle sorte qu'on y trouve tout le nécessaire : de l'eau, un moulin, un jardin, et des ateliers où l'on puisse pratiquer les divers métiers ». L'hôtellerie est à la disposition des pèlerins, des voyageurs, des malades – en particulier des lépreux. « Tout hôte qui viendra sera reçu comme le Christ », mais chacun doit travailler selon ses capacités. Quant à l'abbé, il est élu et les frères lui doivent obéissance. La mortification, si prisée en Orient, cède place à une forme d'ascétisme où le jeûne est limité.

La règle bénédictine est définitivement établie vers 540. Le pape Grégoire Ier le Grand est à l'origine de sa diffusion. Benoît jouit alors d'un immense prestige. On lui attribue des miracles, on lui prête des visions, de même que des prédictions. Sa sainteté attire vers lui les puissants – comme Totila, roi des Ostrogoths – et les humbles. Sans doute au début de 547, la sœur de Benoît, Scholastique, qui avait fondé un monastère de femmes non loin de son propre couvent, meurt au lendemain d'une ultime veillée en commun. Quelques jours plus tard, Benoît décède à son tour au cours d'un office religieux.

À la fin du VIIe siècle, le monastère du Mont-Cassin fut dévasté par les Lombards. Un moine bénédictin de l'abbaye de Fleury retrouva les ossements de saint Benoît en 673 et les rapporta – la commune où se situe l'abbaye a pris le nom de Saint-Benoît-sur-Loire. Plus de 20 000 fondations religieuses dans le monde adoptèrent la règle bénédictine, qui connut un important renouveau à partir du xe s. siècle sous l'influence des moines de Cluny. En 1958, saint Benoît a été proclamé par Pie XII « père de l'Europe et patron de l'Occident ».

Dans sa volonté de tout régler de la vie des moines, saint Benoît va jusqu'à leur prescrire la manière dont ils doivent passer la nuit : tous couchés dans un même lieu – sinon répartis par dix ou vingt –, les lits des frères les plus jeunes étant mêlés avec ceux des plus âgés, et tous vêtus de leurs habits de journée afin d'être immédiatement prêts au service divin. « Ils pourront se réveiller doucement les uns les autres afin d'ôter à ceux qui aiment à dormir tout sujet d'excuser leur paresse », ajoute saint Benoît dans son infinie prévoyance.

On comptera jusqu’à 40 000 monastères placés sous la Règle de Saint-Benoît. Saint-Benoît possède le don de prophétie et de nombreux miracles lui sont attribués. Il était auparavant fêté le 21 mars, jour de son décès, mais il est maintenant placé au 11 juillet (480 ou 490 -543).

Saint-Benoît est le patron des écoliers, des travailleurs agricoles, des ingénieurs civils, des teinturiers, des fermiers, des architectes italiens, des spéléologues, de l’Europe et des religieux. Il est invoqué pour soulager les piqûres d’orties et pour guérir les maladies inflammatoires et les maladies des reins. On lui demande également d’intervenir pour éviter d’être empoisonné et pour conjurer les mauvais sorts.

Biographie complète à lire en ligne : De la vie et des miracles du Saint abbé Benoît

Source : www.larousse.fr

Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria MIRANDA

26 septembre 2014

Vénérable Père François Gaschon

L’enfance

C’est au village de La Molette, de la paroisse d’Auzelles, qu’est né François Gaschon. Ses ancêtres y étaient établis depuis au moins trois générations. Benoît, son père, avait épousé Anne Palasse le 2 novembre 1726. Une famille de paysans et artisans tisserands – le tissage a été durant le XVIIIe siècle une grande activité dans toute la campagne ambertoise – quelque peu aisés, dans laquelle naîtront sept enfants, dont trois ne vivront guère. François est le second ; il naît le 30 août 1732, et, selon l’usage d’alors – la mortalité infantile était importante, et l’on voulait absolument assurer le salut éternel des petits –, il est baptisé dès le lendemain en l’église d’Auzelles, par le vicaire M. Vacheron.


Le prêtre missionnaire

François Gaschon commença son ministère comme vicaire de l’abbé Jacques Savignat à Saint-Amant-Roche-Savine. C’était alors une grosse paroisse de 1.600 âmes, située sur le tracé de la nouvelle route de Clermont à Ambert et Montbrison, laquelle avait été ouverte deux ans plus tôt. Mais au bout d’un an et demi, François part pour Toulouse, à la suite encore de son frère Annet-Marie, pour prendre comme lui ses grades universitaires en droit canonique. Bien plus tard, Louis, leur plus jeune frère – alors âgé de onze ans –, viendra aussi s’y faire recevoir docteur in utroque iure. François, pour sa part, suivit en 1758 et 1759 les cours qui lui permirent de se faire recevoir bachelier en droit canonique le 17 juillet 1760.


Le prêtre réfractaire

En 1789, le Père Gaschon a cinquante-sept ans. Il se trouve alors à Banelle. Dans les premiers temps, rien ne changea de la vie de la mission : communauté de prêtres séculiers, les missionnaires diocésains n’étaient pas touchés par la suppression des ordres religieux (février 1790). Mais la mission diocésaine restait très liée à Mgr de Bonal. Or, celui-ci avait pris d’emblée une position résolument hostile aux transformations en cours, à l’opposé d’une grande partie de son clergé, qui en attendait un certain nombre de  réformes assurément nécessaires. De ce fait, il ne fut élu que de justesse député aux États Généraux de 1789. Ce fut d’ailleurs pour démissionner avec fracas, dès le mois de février suivant, du Comité ecclésiastique de l’Assemblée constituante qu’il présidait. Dans sa lettre pastorale du 23 novembre 1790, il dénonça la Constitution civile du Clergé, adoptée le 12 juillet précédent. Refusant le serment de fidélité prévu par la loi, il fut déclaré démissionnaire par l’administration du département le 25 janvier 1791, et remplacé le 13 février par l’oratorien Jean-François Perrier, directeur du collège d’Effiat.


L’aumônier de l’hôpital d’Ambert

Dans cette paroisse, l’ancien curé Imarigeon reprenait officiellement possession de sa cure le 17 avril 1802. Mais, âgé de quatre-vingt-deux ans, il ne pouvait prendre efficacement en main la réorganisation de la paroisse, qui comptait alors dans les 6.000 habitants, dont plus de la moitié dans la campagne. Mgr de Dampierre le remplaça donc dès le 16 novembre par Louis-François de Rostaing, l’abbé Imarigeon restant toutefois sur place. Le nouveau curé, né en 1755, et originaire du diocèse de Lyon, s’était réfugié pendant la Révolution auprès de sa sœur, qui vivait en Livradois. Il était d’allure très « ancien Régime ». Sa nomination vint semble-t-il troubler les plans échafaudés par la bourgeoisie ambertoise pour mettre en place un prêtre issu de leur rang ; en outre, Rostaing montrait de l’estime pour l’ex-conventionnel Maignet, qui avait indubitablement protégé la région durant les troubles de la Terreur. Malgré le travail qu’il réalisa pour remettre en état la paroisse – restauration de l’église, secours aux pauvres, remise en route des associations paroissiales, etc. –, le curé fut donc bientôt l’objet d’une campagne de détraction sournoise. Par ailleurs, le petit nombre de prêtres – le curé et ses deux vicaires, ainsi que deux prêtres fort âgés – présents sur cette vaste et populeuse paroisse ne permettait pas de répondre de façon satisfaisante aux immenses besoins de ce temps de reconstruction : catéchismes, visites des malades et des pauvres, confessions, restaient trop souvent en souffrance.

Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Nôtre Dame d'Espinasse


Le nom d’Espinasse vient du latin « spina » que signifie épine.

D’antiques traditions affirment qu’un ermite aurait choisi au VII ème siècle ce lieu solitaire pour y vivre dans la pénitence. Il aurait édifié là un oratoire dédié à Saint Séverin.
Une apparition de la Vierge aurait entraîné la construction d’une modeste « chapeloune » remplacée en 1860 par la chapelle actuelle.

La tradition raconte que pendant les guerres religieuses du XVI ème siècle, une pieuse personne réussit à soustraire la statue aux profanateurs et l’enfouit dans la terre. A l’endroit même sortit un filet d’eau qui depuis ne tarit jamais. Cette eau est reconnue pour avoir des vertus contre l’eczéma, les maladie de peau et des yeux particulièrement chez les enfants.

L’église d’Espinasse comporte une seule nef de deux travées, pas de transept, et un chœur à trois pans. De belles stalles du XVII ème siècle ornent le chœur. On remarque un bénitier tailler dans un bloc de granit, un important bloc de pierre de forme ronde servait de fonds baptismaux. A côté se trouve la piscine de récupération des eaux baptismales. Dans une niche, sur le mur nord de la nef, se trouve une intéressante pierre tombale dont vous pouvez déchiffrer le nom…

Témoignages sur des guérisons et faveurs 

Le plus ancien témoignage de reconnaissance qui nous soit connu est bien celui que l’abbé Charles-Alexandre de Montgnon fit graver sur une plaque de marbre noir qu’il fit placer en 1718 dans l’église près de l’antique statue. Cet ex-voto qui mesure 1 mètre de haut sur 0,70 de large porte en son sommet les armoiries de la famille de Montgon. L’abbé y fait le récit, en langue latine, d’une grâce obtenue au mariage et de lui avoir permis, ainsi, de suivre sa vocation à l’éclat ecclésiastique et la remercie de l’avoir aidé à parvenir aux joies de la prêtrise. Cet ex-voto, placé d’abord dans l’église d’Espinasse fut transféré en 1832, par les soins du curé Chabrier, dans l’église d’Aubusson, ainsi que l’une des deux statues pour qu’elle puisse continuer à recevoir dans cette église les hommages de ses fidèles dévots, puisque le culte n’allait plus être maintenu d’une façon régulière dans la vieille église d’Espinasse. Les paroissiens d’Aubusson attribuent à une protection toute spéciale de Notre Dame d’Espinasse la préservation de l’incendie criminel du boug d’Aubusson, que les allemands, à la recherche de « maquisards » introuvables, menacèrent d’allumer en 1944. En 1957, eut lieu la guérison d’une jeune fille de Lezoux qui souffrait d’un goître à l’aorte. Elle était condamnée après avoir été opérée. Le dernier jour d’une neuvaine faite à Notre-Dame d’Espinasse à ses intentions, elle commença à s’alimenter. En 1957, une femme de Thiers, condamnée pour urée, nous a dit qu’elle fut guérie pendant que la sainte Messe était célébrée à Espinasse à ses intentions pour demander sa guérison. En 1969, deux personnes de Paris sont venues passer quelques jours à l’hotel Découzon, à Aubusson, dans le but de demander une faveur à la Vierge d’Espinasse. Une amie de Paris, avait été guérie d’une grave maladie des yeux après s’être lavée à la source de Notre-Dame d’Espinasse et leur en avait fait le récit. De retour à Paris, ces deux personnes ont écrit à M. Découzon et M. le Curé qu’elles avaient été pleinement exaucées. L’on pourrait continuer à faire l’énumération de beaucoup d’autres faveurs qui restent encore ignorées. Contentons-nous d’inviter les pèlerins à méditer devant les ex-voto aux murs de la chapelle, et ils seront émerveillés » 

Extrait de "l’Auvergne qui guérit"  René Crozet

"je suis allé voir Monsieur l’abbé Chambat, à Augerolles. Il m’a reçu fort courtoisement quoique ma démarche l’eut un peu interloqué au départ. Après une heure d’entretien il m’avait tout dit, je pense, sur Notre Dame d’Espinasse, me donnant même, en souvenir, une petite notice qu’il a lui-même publiée, avec son assentiment pour y prendre ce qui « me sera utile ». Le plus ancien témoignage de reconnaissance qui nous soit connu est bien celui que l’abbé Charles-Alexandre de Montgnon fit graver sur une plaque de marbre noir qu’il fit placer en 1718 dans l’église près de l’antique statue. Cet ex-voto qui mesure 1 mètre de haut sur 0,70 de large porte en son sommet les armoiries de la famille de Montgon. L’abbé y fait le récit, en langue latine, d’une grâce obtenue au mariage et de lui avoir permis, ainsi, de suivre sa vocation à l’éclat ecclésiastique et la remercie de l’avoir aidé à parvenir aux joies de la prêtrise. Cet ex-voto, placé d’abor dans l’église d’Espinasse fut transféré en 18032, par les soins du curé Chabrier, dans l’église d’Aubusson, ainsi que l’une des deux statues pour qu’elle puisse continuer à recevoir dans cette église les hommages de ses fidèles dévots, puisque le culte n’allait plus être maintenu d’une façon régulière dans la vieille église d’Espinasse.

Une dame de la Monnerie, Mme C., octogénaire, vint, il y a quelques années en pèlerinage à Notre Dame d’Espinasse. Elle fit à M.Le Curé le récit suivant : »Etant enfant, j’étais aveugle.Mes parents me conduisirent un jour ici pour demander à la Sainte Vierge de me rendre la vue. Je me souviens que M.le Curé d’alors, M.Guérinon, me prit, me souleva et m’éleva à bout de bras, de façon à ce que je puisse toucher la statue placée dans la niche, au-dessus de l’autel. Quand je parvins à toucher la statue, j’ai retrouvé instantanément la vue. Je vous affirme que ce fut ainsi… »

Les paroissiens d’Aubusson attribuent à une protection toute spéciale de Notre Dame d’Espinasse la préservation de l’incendie criminel du boug d’Aubusson, que les allemands, à la recherche de « maquisards » introuvables, menacèrent d’allumer en 1944.

En 1957, eut lieu la guérison d’une jeune fille de Lezoux qui souffrait d’un goître à l’aorte. Elle était condamnée après avoir été opérée. Le dernier jour d’une neuvaine faite à Notre-Dame d’Espinasse à ses intentions, elle commença à s’alimenter. En 1957, une femme de Thiers, condamnée pour urée, nous a dit qu’elle fut guérie pendant que la sainte Messe était célébrée à Espinasse à ses intentions pour demander sa guérison.

En 1969, deux personnes de Paris sont venues passer quelques jours à l’hotel Découzon, à Aubusson, dans le but de demander une faveur à la Vierge d’Espinasse. Une amie de Paris, avait été guérie d’une grave maladie des yeux après s’être lavée à la source de Notre-Dame d’Espinasse et leur en avait fait le récit. De retour à Paris, ces deux personnes ont écrit à M. Découzon et M. le Curé qu’elles avaient été pleinement exaucées. L’on pourrait continuer à faire l’énumération de beaucoup d’autres faveurs qui restent encore ignorées. Contentons-nous d’inviter les pèlerins à méditer devant les ex-voto aux murs de la chapelle, et ils seront émerveillés »



PRIÈRE

Notre Dame d’Espinasse, priez pour nous 
Vous êtes apparue dans les épines 
De toutes nos misères, soulagez-nous 
Faites que sur nous vienne la protection divine. 
Votre effigie façonnée au cours des ans, 
A subi de bien nombreux outrages 
Ensevelie dans la terre longtemps 
Vous êtes revenue dans un monde plus sage. 
Le bon roi Henri, si populaire, 
Sut apaiser les guerres de religions 
L’Edit de Nantes, apparut bien téméraire. 
Au peuple, il sembla rendre la raison. 
Soyez remerciée pour votre geste protecteur 
Soldats Jean-Baptiste et Jean pour leur pitié. 
Puisqu’encore du fond de nos cœurs 
Nous prions pour des statues depuis dans siècles retrouvées. 
Le hameau du Prat reste gravé dans nos mémoires 
Car l’Auvergne avec ferveur se souvient toujours 
De ce pieux et modeste Oratoire 
Qui surplombait tous les villages d’alentour. 
Vierge sainte, que la source miraculeuse 
Qui a jailli en ces lieux 
Guide les pèlerins vers une vie heureuse 
En donnant la joie de vivre en l’amour de Dieu. 
Amen 


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Saint Aubin d'Angers

Saint Aubin serait issu d’une riche famille celte de Grande-Bretagne ayant émigré vers la Petite-Bretagne, près de Vannes. Né en 469, il se prénommait Gwenn, le blanc. Il se fit moine et entra au monastère de Cincillac (Tintillant) où il prit le nom d’Albus,  blanc en latin (d’où, par déformation, Albin).

Il en devint abbé en 504. Il fut ensuite élu par acclamation évêque d’Angers en 529. Il conserva malgré tout ses austères habitudes de vie monastique et lutta contre les mœurs violentes et païennes de son temps (en particulier contre les mariages consanguins et incestueux fréquents dans la noblesse franque de l’époque).  Il assista en 538, avec Rusticus évêque de Nevers, au troisième concile d’Orléans, dont il fut l'un des principaux promoteurs. Il mourut à Angers le 1er mars 550, âgé de quatre-vingts ans, de retour d’un voyage à Arles où il était allé rendre visite à saint Césaire. Dès sa mort, il fut honoré comme un saint.

Son biographe, saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (mort en 605), rapporta que saint Aubin était doué du don des miracles. Son hagiographie canonique date par contre du XIe siècle. Il est vrai que de nombreux miracles lui furent attribués de son vivant et après sa mort, mais son culte ne commença vraiment qu'à l'époque carolingienne.

De son vivant, on dit qu’il délivra les possédés, qu’il ressuscita un jeune homme mort, qu’il libéra un prisonnier innocent, que la pluie ne le mouillait pas. De nouveaux miracles se produisirent sur ses reliques, dont une apparition miraculeuse du saint monté sur un cheval lumineux, qui provoque la fuite des Normands assiegeant Guérande en 919. 

La chapelle Saint-Aubin de Manson
C’est dans cet endroit que depuis des temps immémoriaux coule une source sacrée. Près de la source se trouvait un ancien édifice cultuel, dont il ne restait, au XIXe siècle, que les vestiges des fondations.

Pendant la deuxième guerre mondiale, les habitants du village firent un vœu : ils promirent de réparer la chapelle si le village était épargné. Ce qui arriva. La chapelle actuelle, dédiée à saint Aubin, date donc de 1954. 

L'inauguration se fit le 27 août : une statue de saint Aubin, prise dans l’église du village, fut amenée en grande pompe à la chapelle.  

La source sacrée, dite de ‘'Chabana", est incluse dans la chapelle. On lui prêtait de nombreuses vertus, comme celle de guérir les maladies oculaires. On l'appelait aussi la source des amoureux, ayant la propriété de renforcer l’amour. Bon nombre de légendes se rapportent au sanctuaire, prouvant par là son importance passée. 

Saint Aubin prit la relève des miracles. Une histoire raconte que des bergers, voulant dérober les pièces offertes au saint à l’aide de leur houlette enduite de poix, perdirent la vue. Une autre que les gens d’un village voisin, voulant dérober la statue, devinrent subitement aveugles en quittant le territoire de Manson.

Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Sainte Rita de Cascia

Rita (de son vrai nom Margherita Lotti) est née au mois de mai 1381, près de Cascia (petit village à 130 km au nord de Rome). Dès le lendemain de son baptême, des abeilles blanches allaient et venaient autour de son berceau, entraient dans la bouche du nouveau-né et en ressortaient sans lui faire aucun mal. Ce signe extraordinaire laissait présager d'un destin hors du commun. 

Les premières épreuves
A l'age de 16 ans, Rita souhaite entrer au monastère de Sainte Marie-Madeleine à Cascia, mais ses parents voyaient les choses autrement et la marièrent à un jeune homme noble et fortuné. Rita donna naissance à deux fils jumeaux. Pour autant, sa vie conjugale était douloureuse, son mari s'étant révélé brutal et violent. Elle réussit toutefois à l'adoucir. Dans l'atmosphère de guerre civile de l'époque, ses anciennes querelles le rattrapèrent et il fut tué en 1416. Les jumeaux ne pensèrent alors qu'à venger leur père et à punir ses assassins. Rita n'arrivait pas à les dissuader de renoncer à cette vengeance, et se mit à prier Dieu pour que ses enfants ne deviennent pas des meurtriers. Elle fut entendue, et ses deux enfants furent rappelés à Dieu avant d'avoir commis l'irréparable. 

Les miracles
Désormais seule, Rita demanda à entrer au couvent des Augustines, qui refusa de l'accueillir tant que la famille de son mari et celle de ses assassins ne se seraient pas réconciliées. Rita avec douceur et patience parvint à cette réconciliation inespérée et les deux familles se pardonnèrent mutuellement devant l’évêque de Cascia. Rita entra alors au couvent pour se consacrer à Dieu et se mettre au service des plus pauvres. Bientôt, il apparut à tous qu'elle avait le don de réaliser des miracles. Parmi ceux-ci figure une blessure miraculeuse au front : en 1441 à l'occasion du Jeudi Saint, Rita implorait Dieu de lui permettre de partager les souffrances de Jésus. Elle fut exaucée et son front fut touché par une épine de la couronne du Christ. Rita conserva ce douloureux stigmate toute sa vie et supporta avec le sourire cette blessure que l'on retrouve dans les représentations de la Sainte. 

La mort de Sainte Rita
Quand Dieu la rappelle à lui, elle a 76 ans, un age très avancé pour l'époque. Sa mort s'accompagne de nouveaux miracles : une lumière d'une grande douceur envahit sa cellule, tandis que des odeurs florales submergent le couvent. Certains témoignent avoir vu son âme monter au Ciel, dans un halo de lumière. Immédiatement, les habitants de Cascia et des environs la considèrent comme une Sainte, tandis que l'Eglise attendra prés de cinq siècles pour la proclamer Sainte en 1900. Le corps de Sainte Rita, miraculeusement conservé, repose  à Cascia, dans le sanctuaire qui lui a été dédié au début du 20ème siècle. 

Son corps
Les restes mortels de la sainte sont abrités derrière une grande grille en fer forgé, dans la chapelle de style néo-byzantin qui lui est consacrée à Cascia. Ils sont conservés à l’intérieur d’une châsse de verre et d'argent, dans la basilique qui a été consacrée comme église le 18 mai 1947 et érigée en basilique par le pape Pie XII le 1er aout 1955. La basilique est reliée à l'ancien monastère Sainte-Marie-Madeleine. Des études médicales récentes ont confirmé la présence sur la zone frontale gauche de traces d'une lésion osseuse; le pied droit montre des signes d'une maladie dont elle a souffert pendant ses dernières années, peut-être associée à une sciatique, alors que sa taille était de 157 cm ; le visage, les mains et les pieds sont momifiés, tandis que le reste du corps, vêtu de l’habit des augustines, n’est plus qu’un squelette.

Béatification
Elle fut béatifiée en 1628 par le pape Urbain VIII, et c'est au secrétaire particulier de ce dernier, le cardinal Fausto Poli, né à environ quinze kilomètres de Cascia que l'on doit le développement de son culte.  Le pape Léon XIII la canonisa le 24 mai 1900.  On la fête le 22 mai.


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Padre Cruz

Francisco Rodrigues da Cruz (communément appelé Padre Cruz), né le 29 juillet 1859 à Alcochete, Setúbal (Portugal) et décédé le 1er octobre 1948 à Lisbonne, est un prêtre diocésain portugais. Professeur de séminaire et prédicateur proche du peuple, il est connu dans tout le Portugal. Par privilège pontifical personnel, il est admis dans la Compagnie de Jésus à l’âge de 81 ans. Étant donnée la dévotion populaire qui entoure sa mémoire, la cause de sa béatification est ouverte en 1980.

Biographie
Durant ses études de théologie à l’université de Coimbra, l’influence de la congrégation mariale et l’expérience des exercices spirituels de Saint Ignace le portent à demander son admission dans la Compagnie de Jésus (1880). Sa sante étant jugée ‘fragile', il n’est pas reçu.

Ordonné prêtre le 3 juin 1882 à Santarém, il est successivement professeur de théologie au séminaire du même diocèse (1880-1886), puis directeur du collège ‘dos Orfâos’ à Bragance (Braga) (1886-1894), et guide spirituel au séminaire de Lisbonne de 1894 à 1898.

À partir de 1898, plus libre de ses occupations, il développe une grande activité apostolique de pastorale directe : prédications dans tout le pays, confessions, visites aux prisonniers dans les prisons comme aux malades dans les hôpitaux, soutien aux pauvres auxquels il prodiguait une aide matérielle grâce aux aumônes qu’il recevait.

Loin d’avoir abandonné le souhait de devenir jésuite il avait fait une nouvelle demande en 1886, refusée pour les mêmes raisons… Durant la période de la persécution religieuse au Portugal et l’instauration de la république (1910), il se fait passer pour un jésuite, courant délibérément le risque d’être arrêté, la Compagnie de Jésus étant bannie au Portugal.

En 1913, il reçoit la confession et donne la première communion à Lucia, une des voyantes de Fátima. Il a l’habitude d’encourager les prêtres : « notre mission est de confesser tant qu’il y a des pénitents, de prêcher tant qu’il y a des auditeurs et prier jusqu'à ne plus en avoir ».

En voyage à Rome en 1925, il fait une demande directe au père Ledóchowski, Supérieur Général des Jésuites. Cette demande est une fois de plus écartée, le Supérieur Général estimant que son admission (nécessairement hors du Portugal) entrainerait une interruption néfaste de son fructueux apostolat dans son pays natal. Cependant en 1929, Cruz obtient du pape Pie XI de pouvoir faire les vœux religieux du jésuite, au moment de sa mort. De ce jour il porte en permanence sur lui le texte de ces vœux…

Mais pas vraiment satisfait, il renouvelle sa demande le 2 septembre 1940, auprès du pape récemment élu, Pie XII. Celui-ci donne des instructions pour qu’il soit reçu dans la Compagnie de Jésus et par disposition spéciale, il l’exempte de l’obligation canonique du noviciat. Après 60 ans d’attente et de patience, et avec une grande joie, Cruz prononce ses vœux comme religieux de la Compagnie de Jésus le 3 décembre 1940, fête de saint François Xavier pour lequel il a une grande dévotion. Il a 81 ans et continue à exercer les mêmes ministères apostoliques. Celui à qui il fut répété que ‘sa santé était fragile’ meurt huit ans plus tard, le 1er octobre 1948, à Lisbonne. Il a 89 ans.

Vénération et souvenir
Peu de prêtres portugais contemporains jouissent d'une renommée de sainteté aussi grande et étendue. Durant sa vie, et plus encore après son décès, on lui a attribué de nombreuses grâces, beaucoup d’entre elles ‘extraordinaires’. Deux ans après sa mort, on commence déjà à rassembler des informations en vue de sa béatification. La cause de sa béatification est officiellement ouverte en 1980.


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Saint Pio de Pietrelcina

Premier prêtre stigmatisé, Padre Pio de Pietrelcina, né Francesco Forgione, est l’héritier spirituel de saint François d’Assise.  Padre Pio, que Dieu a gratifié de charismes particuliers, se consacra toute sa vie au salut des âmes.  Des témoignages de la sainteté du moine continuent de nous parvenir en grand nombre, en raison de la gratitude des personnes qui ont fait appel à son intercession pour obtenir la guérison du corps ou de l’âme. .

Francesco Forgione est né d’un foyer modeste le 25 mai 1887 à Pietrelcina, au sud de l’Italie.  Son père, Grazio Forgione, et sa mère, Maria Giuseppa de Nunzio, avaient déjà d’autres fils.  Contrairement à une majorité d’enfants  padrepio2.jpg (5839 byte)de son âge, Francesco éprouva très tôt le désir de consacrer sa vie à Dieu.  Mamma Peppa a raconté:  «Il était sage et obéissant, ne se permettant aucun caprice.  Matin et soir, il allait à l’église prier Jésus et la Sainte Vierge.  Le jour, il ne sortait pas avec ses amis.  Quelquefois, je lui disais: «Francesco, tu devrais sortir jouer».  Mais il refusait, disant:  «Je ne veux pas y aller parce qu’ils blasphèment».

Abbé Augustin de Saint-Marc-en-Lamis, qui fut l’un des directeurs spirituels de Padre Pio, a écrit dans son journal que le jeune Francesco avait connu, dès l’âge de cinq ans, des expériences mystiques.  En effet, les apparitions et les moments d’extase étaient si fréquents, chez lui, qu’il croyait que les autres enfants en connaissaient aussi.

Francesco chérissait le rêve de donner sa vie au Seigneur.  Ce grand désir se réalisa quand, le 6 janvier 1903, à l’âge de seize ans, il fut admis comme clerc dans l’Ordre des Capucins.  Le 10 août 1910, il fut ordonné prêtre en la Cathédrale de Bénévent.  Ainsi commença sa vie sacerdotale mais, en raison d’une santé plutôt fragile, il séjourna en divers couvents du sud de l’Italie.  Ce n’est qu’à partir du 4 septembre 1916 qu’il fut établi au couvent de San Giovanni Rotondo, sur le Gargano, où il resta, hors quelques brefs et rares voyages, jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1968.

Tout au long de cette période, Padre Pio commençait sa journée très tôt, s’éveillant à l’aube pour lire le bréviaire.  Puis il descendait à l’église pour célébrer l’Eucharistie, après laquelle il faisait action de grâces devant le Saint Sacrement.  Ses journées se partageaient entre l’oraison et la confession.

L’un des événements marquants de la vie de Padre Pio se produisit le matin du 20 septembre 1918 alors que, priant devant le crucifix, au sanctuaire de la vieille église, il reçut le don de stigmates visibles, qui demeurèrent ouverts et sanglants pendant un demi-siècle. Ce phénomène suscita l’intérêt, non seulement d’une légion de médecins, de journalistes et de spécialistes, mais encore, l’attention de gens simples qui, au fil des ans, se rendirent à San Giovanni Rotondo pour rencontrer le saint moine.

Dans sa lettre du 22 octobre 1918 à l’abbé Benedetto, Padre Pio a écrit:  «Comment vous décrire ma crucifixion …  Je me trouvais au sanctuaire, après avoir célébré la messe, lorsque je fus envahi d’une paix qui ressemblait à un doux sommeil.  Tous mes sens entrèrent dans une quiétude indescriptible.  Cela se produisit en l’espace d’un éclair. M’apparut, au même moment, un mystérieux personnage ressemblant à celui que j’avais vu le soir du 5 août, à la différence que ses mains et son côté saignaient.  Sa vue me saisit.  Je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon cœur, qui bondissait dans ma poitrine.» - «Le personnage disparut et je constatai que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient. Vous imaginez le tourment que j’éprouvai; d’ailleurs, je le ressens encore, presque chaque jour.  La plaie au côté saigne continuellement, mais surtout du jeudi soir au samedi.  Père, je me meurs de peine pour le tourment et la confusion que je ressens en mon âme ...  Jésus, si bon, me fera-t-il la grâce de soulager la confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs?  J’élèverai bien haut la voix, ne cessant de le conjurer de retirer de moi, par son infinie miséricorde, non le tourment, non la souffrance ...  mais ces signes extérieurs qui me causent une confusion et une humiliation quasi insupportables.»

Pendant des années, des quatre coins du monde, des fidèles vinrent requérir du prêtre stigmatisé son intercession puissante auprès de Dieu.  Pendant les cinquante années qu’il a vécu dans l’humilité, la prière, le sacrifice et la souffrance, Padre Pio fonda deux organismes: l’un vertical, vers Dieu, les Groupes de prière, l’autre horizontal, vers son prochain, un hôpital moderne, La Maison du Soulagement de la Souffrance.

En septembre 1968, des milliers de fidèles et de dirigés spirituels de Padre Pio se réunirent à San Giovanni Rotondo pour célébrer le 50e anniversaire des stigmates et tenir le quatrième congrès international des Groupes de prière.  Or, personne n’aurait imaginé qu’à 2h30, le 23 septembre 1968, la vie temporelle de Padre Pio de Pietrelcina allait prendre fin.


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Saint Joseph le Juste


Joseph le Juste (° vers 35 avant J-C - + 30 après J-C), époux de Marie de Nazareth (livre des Évangiles), dans les évangiles de Matthieu et de Marc (Joses). Père nourricier de Jésus-Christ ; célébré le 26 et le 31 décembre en Orient, le 19 mars et le 1er mai (solennité de saint Joseph artisan) en Occident[réf. nécessaire]. On l'invoque afin d'obtenir une bonne mort.

Saint Joseph figure dans l’histoire de la Bible et de l’Église comme « le grand silencieux ». S’il nous est possible d’accéder à l’âme de la Vierge Marie à travers ses quelques phrases retenues dans les évangiles, il n’en va pas de même pour son époux, Joseph. Pas une seule phrase de lui n’a été rapportée par les évangélistes.

Pourtant, ce silence non seulement ne nuit pas à sa sainteté mais il accorde une grande profondeur à sa mission. Joseph a reçu l’annonce de l’ange en songe. Il s’est levé pour accomplir la mission demandée par Dieu : prendre Marie pour épouse et veiller sur l’enfant Jésus qui va naître, non pas du vouloir de l’homme mais de l’Esprit Saint.

C’est pourquoi saint Matthieu l’évangéliste l’appelle « juste ». Pour nous, le mot justice nous fait penser à la justice sociale et aux revendications salariales. Dans la Bible, la justice équivaut à la sainteté. Joseph est juste, non seulement parce qu’il a travaillé correctement dans son atelier d’artisan dans le bâtiment mais parce qu’il a ajusté sa volonté à celle de Dieu. La prière du Notre Père a pris chair en lui : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

Saint Patron
Saint Joseph était le patron de la Sainte Famille. Il s'est occupé de tout ce qui était nécessaire à la Vierge Marie et à Jésus. Il est donc le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans, des travailleurs, et des mourants. Ainsi, il est devenu le patron des affaires matérielles. Des catholiques confient à sa prière leurs affaires matérielles sérieuses : une recherche d'emploi, une recherche de logement, etc. Par ailleurs, en raison de sa qualité d'homme juste, beaucoup de catholiques demandent son intercession pour discerner leur vocation, rencontrer le bon époux, la bonne épouse, etc.

Il est également le saint patron de la Belgique, de la Chine, du Canada, du Vietnam, des États-Unis, de l'Autriche, du peuple croate, de la Corée du Sud, du Mexique et du Pérou.

Jean-Paul II a considéré saint Joseph comme étant le modèle du témoin du Royaume de Dieu, en l’appelant « minister salutis » dans son exhortation apostolique Redemptoris Custos : « le serviteur du salut ». Pour cette raison, il l'a voulu le patron du troisième millénaire et le patron de la nouvelle évangélisation.

Choisi par Dieu pour protéger la fragile présence de son Fils Jésus sur terre, il est aussi modèle pour les prêtres, à qui Dieu a confié la fragile présence eucharistique de Jésus24, et celle de l'Esprit Saint dans les cœurs des fidèles.


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus


L’enfance
Marie-Françoise-Thérèse Martin naquit le 2 janvier 1873 à Alençon (en Normandie), dans un milieu bourgeois aisé. Son père, Louis Martin, bon et droit, et sa mère Zélie Martin, très active et soucieuse du bien matériel de ses cinq filles restées en vie, étaient des chrétiens convaincus : tous deux avaient songé à la vie religieuse. Thérèse, la cadette, s’ouvrit à Dieu dès l’éveil de sa raison. Les premières années de cette enfant intelligente, vive, sensible, volontaire, furent sans histoires. 
Les séparations

Lorsque Thérèse eut quatre ans, la souffrance fit brusquement irruption dans sa vie : Madame Martin, rongée par un cancer, retournait à Dieu. Après l’enterrement, Thérèse choisit sa sœur Pauline pour «petite mère». Mais le psychisme de l’enfant était profondément atteint. La petite devint pensive, sérieuse, hypersensible. Vers la fin de la même année, la famille Martin s’installa à Lisieux dans la petite maison des «Buissonnets». À huit ans, Thérèse entra comme demi-pensionnaire à l’Abbaye des bénédictines de la ville, où elle ne parvint jamais à s’adapter. 

Maladie et premières guérisons
Le 2 octobre 1882, Pauline, la seconde mère de Thérèse, entre au Carmel. Cette nouvelle séparation achève de miner la résistance morale de l’enfant : elle est prise de maux de tête continuels. L’année suivante à Pâques, une maladie psychique aiguë se déclare, suite de la double frustration d’affection maternelle. Thérèse assiste en pleine lucidité à ses crises et à son comportement étranges. Cette maladie pourrait se situer aussi au plan des «nuits» purificatrices où Dieu, pour rectifier jusqu’au psychisme de ses saints, les faits passer par des ébranlements profonds. Assumés dans la foi, ils deviennent chemin vers la lumière. Pour Thérèse, une première clarté jaillit le jour de la Pentecôte. Se tournant vers Notre-Dame, l’enfant la supplie d’avoir pitié d’elle. La réponse fut un «ravissant sourire de la Vierge» qui la libère de ses symptômes névrotiques : elle se sait désormais aimée par sa Mère du ciel. À onze ans, l’enfant reçoit pour la première fois le Corps du Christ : «Jésus et la petite Thérèse... n’étaient plus deux, Thérèse avait disparu comme une goutte d’eau qui se perd au sein de l’océan». Le 14 juin, le sacrement de confirmation lui apporte «la force de souffrir». 

La grâce de Noël
Thérèse reste pourtant dépressive. Pour des riens, ses larmes coulent à flots. Mais durant la nuit de Noël 1886, Dieu opère en elle un retournement profond : «En cette nuit, où Jésus se fit faible et souffrant pour mon amour, il me rendit forte et courageuse», écrit-elle. L’infantilisme est vaincu et Thérèse est devenue adulte. Un dimanche, en regardant une image du Crucifié, elle se sent soudain «dévorée de la soif des âmes», et jamais plus cette flamme apostolique ne la quittera. 
Le désir du Carmel

Le 29 mai 1887, dimanche de la Pentecôte, Thérèse parle à son père d’entrer au Carmel. Très ému, son «roi chéri» donne son consentement dans un acte de foi. Mais le supérieur du monastère s’oppose à cette entrée prématurée. Thérèse ne se tient pas pour battue : elle va plaider sa cause devant l’évêque de Bayeux, puis s’adresse courageusement à Léon XIII au cours d’une audience publique au Vatican. Dieu ne déçoit pas son espérance : le 28 décembre lui parvient l’autorisation de l’évêque et le 9 avril suivant, Monsieur Martin conduit sa «petite reine» au Carmel. 

Première années au Carmel
Après un postulat de neuf mois, sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus reçoit l’habit du Carmel en janvier 1889. Peu après, son père doit être interné au Bon Sauveur du Caen : ce fut pour elle l’épreuve la plus déchirante de sa vie. Par ailleurs, la vie spirituelle de la novice est aride. Pendant sa retraite de profession, elle écrit : «(Jésus) m’a fait entrer dans un souterrain, où il ne fait ni froid ni chaud, où le soleil ne luit pas et que  la pluie ni le vent ne visitent... où je ne vois qu’une clarté à demi-voilée...» celle des «yeux baissés de la face de mon Fiancé!». 

Le 8 septembre 1890, Thérèse de l’Enfant-Jésus émet ses vœux dans la paix. Jésus, son «Directeur», l’attire de plus en plus sur le chemin de la pauvreté et de l’amour. Un prédicateur de retraite la confirme dans cette vocation personnelle et la «lance à pleines voiles sur les flots de la confiance et de l’amour». 

Maturité spirituelle
Devenue prieure, mère Agnès de Jésus (Pauline) adjoint Thérèse comme aide à la maîtresse des novices, mère Marie de Gonzague. La jeune prieure demande à sa sœur d’écrire ses souvenirs d’enfance. En la fête de la Trinité 1895, Thérèse, «afin de vivre dans un acte de parfait amour», s’offre «comme victime d’holocauste à l’Amour miséricordieux» de Dieu. Dans la nuit du jeudi au vendredi saint de l’année suivante, la jeune moniale accueille sa première hémoptysie comme une annonce de «l’arrivée de l’Époux». Sa joie est grande. Mais peu de jours après, elle se voit assaillie de tentations violentes contre la foi et l’espérance qui ne la quitteront plus jusqu’à la mort, à l’exception de quelques trouées de lumière intense. En septembre, par exemple, alors qu’elle médite la Première Lettre aux Corinthiens, elle reçoit des illuminations très hautes sur sa vocation personnelle, qui se condensent dans ce cri : «Ma vocation, c’est l’amour. Dans le Cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour!» Malgré la tuberculose qui la mine, Sœur Thérèse continue de suivre l’observance rigoureuse du Carmel. Dans la fatigue et la souffrance physique et morale, elle garde sa maîtrise d’elle-même, sa paix puisée dans l’oubli de soi et sa charité fraternelle. Sa patience aussi est admirable, mais elle dit: «Ce n’est pas ma patience à moi! On se trompe toujours!» 

Les trois derniers mois
Durant l’été 1897, l’état de Thérèse s’aggrave de plus en plus. Sur l’ordre de sa prieure, mère Marie de Gonzague, elle se met à rédiger son troisième manuscrit. Le 11 juillet, le crayon lui tombe des mains. Les derniers mots écrits sont comme un résumé de sa vie : «Je m’élève à Lui par la confiance et l’amour.» Le 30 septembre, au cours de l’après-midi, commence l’affreuse agonie. Peu après 19 heures, haletante, elle dit en regardant son crucifix : «Oh! je l’aime!... Mon Dieu! je vous aime!...» Puis elle tombe doucement en arrière. Mais soudain, la mourante se redresse, les yeux fixés en haut, brillants de paix et de joie, et demeure ainsi l’espace d’un Credo. Elle pousse un léger soupir, le dernier, gardant dans la mort son ineffable sourire... «Je sens que ma mission va commencer : ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes... je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre.» Thérèse a tenu sa promesse. 

Le message de Thérèse
«Être petit, c’est reconnaître son néant, attendre tout du bon Dieu, comme un petit enfant attend tout de son père; c’est ne s’inquiéter de rien, ne point gagner de fortune... Être petit, c’est encore ne point s’attribuer les vertus qu’on pratique... ne point se décourager de ses fautes» (extrait des Derniers Entretiens). Ces paroles prononcées quelques semaines avant sa mort récapitulent en quelque sorte la doctrine spirituelle de Thérèse. S’écartant délibérément des illusions du «perfectionnisme» trop prôné au XIXe siècle, la Sainte a retrouvé le chemin de vérité : une course vers le Christ dans la liberté de l’amour, les yeux fixés sur lui et non sur soi. À notre temps, Thérèse a révélé à nouveau le pur Évangile qui se résume dans l’amour et les grands paradoxes des béatitudes. Innombrables sont ceux qui ont emprunté sa petite voie d’enfance, de pauvreté spirituelle, de confiance sans limites et d’abandon à l’Amour miséricordieux de Dieu. 

Ses écrits
Thérèse de l’Enfant-Jésus nous a laissé trois Manuscrits autobiographiques. Le premier, rédigé à la demande de mère Agnès de Jésus entre janvier 1895 et janvier 1896, retrace sa vie, de l’éveil de sa raison à son offrande à l’Amour miséricordieux. Le deuxième est constitué par une lettre à sœur Marie du Sacré-Cœur, écrite du 13 au 16 septembre 1896. Thérèse, après avoir livré son expérience spirituelle à sa sœur, s’adresse à Jésus lui même et parle avec un lyrisme saisissant et authentique de sa vocation à l’amour. Le troisième manuscrit, composé entre le 3 juin et le 11 juillet 1897, est adressé à mère Marie de Gonzague. Dans la première partie, la sainte poursuit le récit de sa vie, tandis que la deuxième est tout entière une hymne à l’amour fraternel. Les 266 Lettres de la Sainte complètent son autobiographie, toujours dans la même ligne spirituelle : «... ce qui plaît au bon Dieu, c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde... plus on est faible, sans désirs ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant.» La forme des Poésies de Thérèse est souvent conventionnelle, mais leur contenu spirituel, au-delà de cette écorce, s’avère riche. Les Derniers Entretiens, paroles notées par les sœurs de la Sainte, recouvrent la période du 6 avril 1897 jusqu’à la mort de Thérèse. Par ses écrits qui connaissent toujours une diffusion extraordinaire, elle continue son apostolat dans le monde, rappelant surtout cette vérité fondamentale : «C’est l’amour seul qui compte!» 

Thérèse de l’Enfant-Jésus, canonisée par Pie XI en 1925, fut déclarée patronne des missions avec saint François-Xavier. Le 19 octobre 1997, Jean-Paul II l’a déclarait Docteur de l’Église. 

Fête liturgique : le 1er octobre.

Source


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Mgr Antonio Maria

Saint Antoine de Padoue

Fernando Martins de Bulhões connu comme saint Antoine de Padoue ou saint Antoine de Lisbonne, né en 1195 à Lisbonne et mort le 13 juin 1231 près de Padoue (Italie) est un prêtre franciscain, maître de doctrine spirituelle, prédicateur de renom et thaumaturge, qui fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort, et déclaré Docteur de l'Église en 1946.Liturgiquement, il est commémoré le 13 juin.

Bibliographie
Fernando Martins de Bulhões est né vers 1195 à Lisbonne, dans une famille noble et militaire. Descendant de Charlemagne, il est apparenté à la famille de Godefroy de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie, avoué du Saint Sépulcre, de qui sont issus les rois de Jérusalem, dont une branche s'est implantée au Portugal.

Entré jeune chez les ermites de Saint-Augustin, il y fait d'excellentes études à Saint-Vincent de Fora, puis au monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il est ordonné prêtre.

En 1220, les dépouilles des franciscains morts martyrs au Maroc sont ramenées au Portugal. Le témoignage de ces vies le bouleverse et le conduit à demander son admission parmi les disciples de François d'Assise ; il y devient « frère Antoine ».

À sa demande, il part en mission au Maroc, mais doit être rapatrié en Europe dès 1221 à cause de problèmes de santé. Son bateau est dérivé par les vents sur la côte de Sicile, où il rencontre les franciscains de Messine. Il participe au côté de François d'Assise au Chapitre général du 30 mai 1221, et passe près d'un an au couvent de Montepaolo, pratiquement isolé du reste de la communauté.
En 1222, lors de l'ordination de plusieurs franciscains, il doit prendre la parole à la place d'un frère et montre un grand talent d'orateur et d'érudit. François d'Assise l'envoie alors prêcher en Italie et en France. Il prêche et enseigne la théologie à Bologne, puis va s'établir dans le sud de la France, à Toulouse, et Montpellier.

Antoine connaissait très bien la théologie, et ses prédications rencontrent un succès important, favorisant la conversion de nombreux cathares. Il fonde un monastère à Brive, où il réussit de nombreuses conversions. Tout comme Vincent Ferrier et Torquemada, il sera d'ailleurs surnommé le « marteau des hérétiques ». Sa connaissance remarquable des Saintes Écritures lui font conférer le titre de « Trésor vivant de la Bible » par le pape Grégoire IX en personne, qui l'admire beaucoup.
En 1226, il est custode de Limoges et, en 1227, après la mort du fondateur de son ordre, François d'Assise, il est provincial d'Italie du Nord, tout en continuant ses prêches et ses controverses face aux albigeois. La tradition rapporte qu'en 1227, au moment de son retour de France, il aurait fait édifier un sanctuaire dédié à la Bienheureuse Vierge des Grâces dans la ville de Gemona del Friuli, située dans le Frioul (Italie). Gemona abritait à l'époque une importante communauté de patarins, secte considérée comme hérétique, et contre laquelle Antoine prêchait. Ce sanctuaire, qui existe toujours, sera le premier consacré à saint Antoine dans le monde.

En 1230, au chapitre, il renonce à sa charge de ministre provincial. Il est alors envoyé à Rome, où il devient l'un des conseillers du pape Grégoire IX, qui s'interroge sur la validité du Testament de François d'Assise.

En 1231, il est envoyé à Padoue (Vénétie), où il poursuit ses prêches durant le Carême. Il meurt d'hydropisie et d'épuisement le 13 juin suivant, à Arcella, près de Padoue. Si son apostolat dura moins de dix ans, le rayonnement de ses paroles et de ses actes aura une portée internationale jusqu'à nos jours.

Canonisation et culte
Antoine est canonisé dès le 30 mai 1232 par le pape Grégoire IX, en raison d'une quarantaine de guérisons. Les foules viennent nombreuses. Aujourd'hui encore, elles se pressent dans la basilique de Padoue, en Italie.

Le culte du saint se répand surtout aux xve et xvie siècles. Il devient le saint national du Portugal, dont les explorateurs le feront connaître au monde entier ; au début du xviiie siècle, au Congo, le mouvement antonianiste lancé par Kimpa Vita fait de lui un « second dieu ». Il est ainsi le patron des marins, des naufragés et des prisonniers (voir sa fiche pour le reste). Également vénéré en Italie, son culte (dulie) sera ensuite propagé en France par l'immigration italienne après la Première Guerre mondiale.

À partir du xviie siècle, il est également invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé et, enfin, pour exaucer un vœu. L'idée d'invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur (qui deviendra un pieux novice) lui aurait dérobé ses commentaires sur les Psaumes et se serait ensuite senti obligé de les lui rendre.

Les récits le concernant contiennent de nombreux épisodes surnaturels, comme sa faculté de bilocation, celle de se faire entendre et comprendre des poissons, ou l'épisode selon lequel il aurait une nuit tenu l'Enfant Jésus dans ses bras.

Source : Wikipidia

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Mgr Antonio Maria

25 septembre 2014

Ne pleure pas si tu m'aimes


Ne pleure pas si tu m'aimes. Si tu savais le don de Dieu
et ce que c'est que le Ciel. 
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Anges
et me voir au milieu d'eux.
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons
et les champs éternels, les nouveaux sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté
devant laquelle toutes les beautés pâlissent.
Quoi, tu m'as vu, tu m'as aimé dans le pays des ombres
et tu ne pourrais ni me revoir, ni m'aimer dans le pays des immuables
réalités !
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux
qui m’enchaînaient et, quand un jour que Dieu connaît et qu'il a fixé,
ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédée la mienne,
ce jour-là tu me reverras, tu retrouveras mon affection épurée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse,
infidèles aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie,
je sois devenu moins aimant.
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur,
non plus attendant la mort, mais avançant d'instant en instant avec toi
dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie.
Essuie tes larmes et ne pleure plus si tu m'aimes.

Saint Augustin


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

La mort n'est rien

L'amour ne disparaît jamais.
La mort n’est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté.
Je suis moi, tu es toi :
Ce que nous étions l’un pour l’autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l’a toujours été,
Sans emphase d’aucune sorte,
Sans trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée
Parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends, je ne suis pas loin,
Juste de l’autre coté du chemin.
Tu vois tout est bien.

Henry Scott Holland

Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

Prière pour la Paix

Prière de saint François

La Prière de saint François est une prière chrétienne pour la paix, communément mais erronément attribuée à François d'Assise. Cette prière apparaît pour la première fois en 1912. C'est un prêtre français, Esther Bouquerel, qui la publie dans le numéro de décembre 1912 de sa revue La Clochette. Elle se présente comme un texte anonyme, intitulé « Belle Prière à faire pendant la Messe », comme l'a montré Christian Renoux dans son livre sur l'histoire de cette prière.

En 1927 elle est pour la première fois associée à Saint François d'Assise par des pacifistes protestants français, et commence à être connue. La diffusion du texte de la prière reste cependant limitée avant qu'il n'arrive aux États-Unis en 1927. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des Américains, dont le cardinal Spellman, archevêque de New York, la diffusent à des millions d'exemplaires. Elle est aujourd'hui une des prières les plus célèbres au monde.

Il existe aujourd'hui près de cent versions françaises différentes du texte et bien plus encore de versions anglaises. Elle a été mise en musique par plus d'une centaine de compositeurs différents rien qu'aux États-Unis. Elle a été récitée par des personnalités nombreuses et éminentes dont Mère Teresa, le pape Jean-Paul II, la princesse Diana, Margaret Thatcher et Dom Hélder Câmara, et commentée par plusieurs auteurs dont Lanza del Vasto ou Leonardo Boff. Elle est intégrée dans le Programme des Douze Étapes des Alcooliques anonymes.

Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

La Clochette, n° 12, déc. 1912, p. 285.


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria