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18 février 2013

Saint du jour : Ste Bernadette Soubirous



Bernadette Soubirous (Bernadeta Sobirós en occitan), de son vrai nom Bernarde-Marie Soubirous (Maria Bernada Sobirós), née le 7 janvier 1844 à Lourdes, et décédée le 16 avril 1879 à Nevers, est une sainte catholique, célèbre pour avoir témoigné de 18 apparitions mariales à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858. Bernadette employait surtout le terme occitan «aquerò» (c'est-à-dire « cela ») pour désigner l'objet de sa vision. Elle ne dira pas elle-même avoir vu la Vierge avant de l'avoir entendue dire « Que sòi era Immaculada Concepcion », c'est-à-dire, « Je suis l'Immaculée Conception ». 

Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains.

Au cours d'une de ces apparitions, Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l'eau. L'eau de cette source est rapidement réputée être miraculeuse et il commence à être question de guérisons. S'en tenant à ce qu'elle avait vu et entendu, Bernadette niera avoir été témoin de guérisons ou y avoir contribué : «On m'a dit qu'il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non.», déclare-t-elle en septembre 1858.

Dans un contexte post-révolutionnaire de vives polémiques sur les questions religieuses et quelques années après les apparitions mariales de la rue du Bac et de la Salette, ces apparitions de Lourdes suscitent un engouement populaire important et croissant. La presse nationale commence à s'y intéresser durant l'été 1858, notamment avec la publication par Louis Veuillot d'un article très remarqué dans L'Univers. Le préfet de Tarbes, suivant les consignes du ministère des cultes, maintient une interdiction d'accès à la grotte jusque octobre 1858, tandis qu'une commission d'enquête mise en place par l'évêque de Tarbes en juillet 1858 se prononce en faveur de ces apparitions en 1862. L'aménagement de la grotte et la construction d'une basilique sur le rocher qui la surplombe commencent alors.

En l'espace de quelques mois, Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, était devenue une célébrité internationale tandis que la vie dans cette bourgade des Pyrénées commençait à être transformée par l'affluence des pèlerins, des curieux et des journalistes. Entre 1858 et 1866, Bernadette continue de vivre à Lourdes où sa situation devient cependant de moins en moins tenable. Sans cesse sollicitée tout en refusant de percevoir quoi que ce soit en rapport aux apparitions ou à sa célébrité, elle se pose la question d'une vie religieuse. En 1864, suivant la recommandation de l'évêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les sœurs de la Charité. Deux ans plus tard, alors que la construction de la basilique est en cours, Bernadette a 22 ans et quitte Lourdes pour entrer au couvent Saint-Gildard à Nevers. Elle y mène treize années d'une vie de « religieuse ordinaire » ayant néanmoins la particularité de recevoir la visite de nombres d'évêques parmi ceux qui souhaitent se faire une opinion sur elle et sur les apparitions. Souvent malade et de santé fragile, elle s'occupe de l'infirmerie quand elle n'y est pas elle-même soignée. Elle fait ses vœux perpétuels en 1878 puis elle meurt le 16 avril 1879 à l'âge de 35 ans.

En 1868, paraissait le livre de Henri Lasserre intitulé Notre-Dame de Lourdes, qui connaît un grand succès et est traduit en 80 langues. En 1869, le pape Pie IX écrira une lettre à l'auteur pour l'en féliciter, reconnaissant ainsi implicitement ces apparitions. À la fin du xixe siècle, la foule qui afflue à Lourdes intéresse nombre d'intellectuels. Parmi eux, Émile Zola (Lourdes), Joris-Karl Huysmans (Les foules de Lourdes), François Mauriac (Les pèlerins de Lourdes) ou encore Paul Claudel. L'ensemble des archives et des témoignages sur Bernadette Soubirous à fait l'objet d'un travail de recensement et d'édition critique par René Laurentin dans les années 1960-1970.

Bernadette Soubirous est béatifiée le 14 juin 1925, puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette. Sa fête est célébrée le 16 avril. Le sanctuaire de Lourdes accueille environ 6 millions de personnes chaque année.


La vie de Bernadette SOUBIROUS par Jean DELANNOY


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

12 décembre 2012

Notre Dame de Guadalupe


On fête  en ce jour l’apparition de la Vierge Marie en 1531 devant Juan Diego Cuauhtlatoatzin un indien converti au christianisme quelques années après la conquête du Mexique par Hernán Cortés, originaire d’Extremadur en Espagne, région dont la Vierge de Guadalupe est la sainte patronne. Juan Diego est mort à Mexico, le 30 mai 1548, à l’âge de 74 ans. Il a été béatifié en 1990 et canonisé en 2002 par le pape Jean-Paul II. Il est bon d’en connaître l’histoire que nous reprenons de notre ancienne revue de la Médaille Miraculeuse.

Depuis dix ans déjà, les Espagnols s’étaient rendus maîtres du Mexique. Leurs missionnaires prêchaient sans grand succès l’Évangile aux pauvres indigènes vaincus et humiliés par la conquête. Nouveau converti, un pauvre indien, baptisé sous le nom de Juan-Diego, se rendait un matin à la messe en la paroisse de son baptême à Mexico. De son village de Tolpetiac à la capitale, il avait quatre bonnes lieues à franchir. Mais comme c’était le jour de Notre Dame, le samedi 9 décembre 1531, il ne voulait pour rien au monde manquer à l’office. Gravissant la colline de Tolpetiac, il invoquait déjà la Vierge de toute son âme.

Parvenu au sommet de la colline, un chant magnifique parvint à ses oreilles. Devant. les yeux, il vit, dans un nuage éblouissant, une Dame d’une merveilleuse beauté qui lui souriait. Elle portait les vêtements magnifiques des princesses aztèques de sa race. Elle lui parla avec douceur. Elle lui dit sa volonté de voir une chapelle bâtie en son honneur, sur cette colline, promettant qu’elle veillerait sur tous les pauvres indiens. Elle donna mission à Juan-Diego de porter ce message à l’Évêque espagnol de Mexico.

Non sans mal – on fit attendre longtemps le pauvre indien – Juan-Diego put approcher du prélat et lui présenter son extraordinaire requête. Bienveillant mais sceptique, l’évêque l’écouta puis le congédia en lui disant qu’il réfléchirait à cette affaire en son temps. Juan-Diego revint au lieu de l’apparition et à la Vierge qui l’attendait, il demanda avec insistance qu’un autre messager fut envoyé par elle. Mais la Vierge n’en fit rien et ordonna au pauvre indien de revoir l’Évêque et de lui redire sa volonté de Mère de Dieu.

Le prélat consentit à recevoir encore Juan-Diego mais lui demanda un signe manifestant clairement l’identité et la volonté de la Dame de la colline. La Vierge déféra à ce désir et donna rendez-vous à Juan-Diego pour le lendemain où Elle donnerait le signe réclamé.

Hélas ! De retour chez lui, Juan-Diego trouva son oncle à toute extrémité. Il le soigna avec empressement et fut infidèle au rendez-vous de la colline. La maladie de son oncle empirant, il décida d’aller quérir un prêtre de la capitale pour l’assister à ses derniers moments. Pour éviter le lieu de l’apparition, le pauvre indien prit un chemin de détour par le Sud. Mais voici que Notre-Dame vint Elle-même à sa rencontre. Elle lui annonça la guérison de son parent et l’invita à monter sur la colline cueillir les fleurs qu’il y trouverait et qui seraient le signe exigé.

En cette saison et sur la colline de Tolpetiac, particulièrement dénudée, aucune fleur ne poussait. L’Indien trouva cependant un magnifique parterre de roses. Il en emplit son manteau et les porta à l’Évêque de Mexico. Déjà étonné par ces fleurs insolites, le prélat fut définitivement ébranlé lorsqu’il vit sur le manteau de Juan l’image de la Vierge telle qu’elle lui était apparue. L’Évêque s’agenouilla pour recueillir l’image miraculeuse qu’il transporta en sa chapelle. Des foules vinrent immédiatement la contempler et la vénérer. Sur la colline de l’apparition un sanctuaire fut érigé. Réticents jusqu’alors, d’innombrables indiens demandèrent dès lors le baptême. Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadeloupe devint immédiatement le plus important centre de pèlerinage de tout le continent. Pie X ne fit que reconnaître ce fait en proclamant officiellement Notre-Dame de la Guadeloupe, Patronne de toute l’Amérique latine.

René Sallerin, cm – La Médaille Miraculeuse n°2, 1958 p. 19

« Je demande à Notre-Dame de Guadalupe d'éclairer les peuples du Nouveau Monde tout au long du troisième millénaire. »
 Jean-Paul II


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria