Souvent citée par les historiens d’art pour les très nombreuses miniatures qu’elle contient, appréciée par les spécialistes de littérature médiévale pour la traduction en langue vernaculaire qu’elle offre, mentionnée dans les ouvrages généraux sur la Bible au Moyen Âge comme témoin de l’élaboration d’une Bible en français à l’usage des laïcs à la fin du xiiie siècle, la Bible historiale a pourtant été peu étudiée et elle n’a, jusqu’à ce jour, jamais fait l’objet d’une publication raisonnée cernant l’ampleur et la diversité de sa production. Cependant, un très grand nombre de manuscrits possède des notices individuelles dans des catalogues de bibliothèques – souvent fortes anciennes, apportant plus ou moins de précisions – ou dans des catalogues d’expositions. Nous voudrions d’abord présenter les principales publications qui s’y sont intéressées, en paléographie, en littérature et en histoire de l’art, avant de montrer comment la Bible historiale est aussi une œuvre qui s’inscrit dans le long processus d’établissement d’ouvrages saints en langue vernaculaire et dont la définition, par « genre littéraire », permet de mieux comprendre son implication historique et sociale.
Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria