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17 mars 2024

La Médaille de Saint-Benoît

La Croix-Médaille de Saint Benoît tire son origine des épisodes de sa vie où il lutta contre le démon et les influences mauvaises que lui-même, premier exorciste de l’histoire, chassait au nom de la croix et c’est pour cette raison que figure sur chaque médaille la devise PAX. L’origine de la Croix-médaille de Saint Benoît est très ancienne. Célèbre l’épisode survenu au Pape Saint Léon IX, lorsqu’il était encore enfant et s’appelait encore Bruno : alors qu’il dormait, il fut attaqué et mordu par un crapaud vénéneux qui le tua presque et, quelques mois plus tard, le jeune moribond eut une vision : une échelle lumineuse d’où descendait un vénérable vieillard, appuyé sur un bâton sur lequel était gravée la Croix de Christ. L’homme le toucha du bout de celui-ci, le guérit miraculeusement sur le champ et en s’y approchant, Bruno reconnut, dans la personne du vieillard vénérable, Saint Benoît.La croix de Saint Benoît se répandit en Bavière en 1600 et, à partir de là, dans toute la Chrétienté. Le Pape Benoît XIV approuva la dévotion à la Croix-Médaille de Saint Benoît en 1742.

Saint Benoît est représenté habituellement la croix brandie comme une arme de défense sur une des faces de la médaille dans une main et dans l'autre un livre, la sainte Règle. Sur l'autre face figurent en abrégé les inscriptions suivantes:



 C S P B : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît.

Sur l'arbre de la croix, on lit de gauche à droite:

N D S M D : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide.

De haut en bas:

C S S M L : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière.

Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus "IHS". Elle a été remplacée par le mot "PAX".

L'inscription se poursuit vers la droite par les lettres:

V R S N S M V : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité.

S M Q L I V B : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison.

 La plus ancienne forme de la médaille de saint Benoît est ovale et porte le monogramme de Jésus à son sommet, comme il a été dit (IHS): la nouvelle forme de médaille, dans le style de Beuron, est ronde. Elle a été créée pour le Jubilé de saint Benoît de 1880, 1400ème anniversaire de sa naissance. Elle est aujourd'hui encore en usage sous le nom de médaille du Jubilé. Ainsi qu'il a été mentionné plus haut, à la place de "IHS", elle porte au-dessus de la croix de saint Benoît, la devise bénédictine "PAX", "Paix". C'était à l'origine un monogramme du Christ en lettres grecques Chi - Rho, ce qui a donné en latin XP, d'où PAX. Relevons que cette devise fut d'abord celle de la Congrégation Bénédictine cassinienne avant de devenir celle de l'ordre bénédictin tout entier.

La vertu de la médaille de saint Benoît réside dans l'invocation du Christ par l'intercession de saint Benoît. Elle donne une protection particulière contre les attaques du démon, les tentations de toutes natures et les maladies. On peut porter la médaille sur soi ou la fixer sur la porte des maisons et des étables et dans l'auto. On évitera naturellement d'attacher une valeur superstitieuse à la possession de la médaille. Il ne suffit pas de la porter ou de la mettre dans un endroit que l'on veut protéger. Il faut avant tout vouloir conformer sa propre vie à l’évangile et aux enseignements de saint Benoît.



CONSEILS IMPORTANTS SUR L'EFFICACITÉ SPIRITUELLE DE LA CROIX

Pour être efficace spirituellement, comme prévu et approuvé par l’Eglise, la Médaille ou Croix de Saint Benoît doit faire l’objet d’une bénédiction sacerdotale particulière qui utilise le texte approuvé par le Pape Benoît XIV avec son BREF du 12 Mars 1742 et qui commence avec les mots COELESTIBUS ECCLESIAE THESAURIS ; ce texte se trouve dans le Rituel Romain des bénédictions. Le souverain conclut en bénissant également l’image de Jésus et la croix.

De plus, on rappelle que :

Les médailles qui forment la Croix, pour qu’elles puissent être bénies de la manière décrite ci-dessus, doivent être frappées et contenir toutes les lettres et ne doivent pas être fondues en une pièce unique avec la Croix.

La Médaille et la Croix-Médaille de Saint Benoît peuvent être portées au cou de toutes les manières possibles mais pas au contact direct avec la peau et peuvent être accrochées aux murs de la maison.
Dans le cas d’une infirmité, elles peuvent être appliquées sur la partie du corps malade.
Dans le cas d’animaux malades, il est possible de les plonger dans l’eau où ces derniers boivent.
Chaque fois que la Médaille ou la Croix-Médaille de Saint Benoît sont utilisées à ces fins déterminées, la tradition invite à réciter 5 glorias au Père à la Passion de Jésus, 3 Ave Maria à la Bienheureuse Vierge Marie et un Notre Père à Saint Benoît. Il est bon de réciter ces prières tous les jours pour pouvoir entrer plus profondément dans l’esprit de la dévotion.




Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria MIRANDA

02 octobre 2013

Ésotérisme et foi chrétienne - témoignage du père Joseph Marie Verlinde

Entretien avec l'une des plus importantes références francophones catholiques en matière d'occultisme, le père Joseph Marie Verlinde.





Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

01 octobre 2013

L' exorcisme un mot tabou.



Un mot tabou, barbare, qui fait peur. Sous ce vocable se cache une multitude de choses dans lesquels le commun des mortels a de la difficulté à s’y retrouver.

Cet article de vulgarisation et succinct va remettre, je l’espère les pendules à l’heure pour que tout le monde puisse comprendre.

Au niveau religieux, il y a :

1. La possession

Possession totale ou par cohabitation, l’âme de la personne quitte son corps soit totalement ou par intermittence. La personne laisse le pouvoir total à un esprit possesseur ou à plusieurs et ne se souvient de rien pendant qu’elle est habitée.

2. La mandations avec ou sans infiltration

Quand une personne demande et sollicite les esprits, pour influencer de façon négative, la vie d’une autre personne de différentes manières. L’esprit malfaisant ou spectre maléfique peut être hors du corps ou infiltré dans un des corps énergétiques de la personne. Il se complaît dans les bases vibrations et ne désire pas d’aide.

3. La supplication avec ou sans infiltration

Personnes décédées qu’on appelle âme errante qui reste dans l’astral pour différentes raisons :

1. Attachement matériel, 
2. Attachement émotionnelle aussi bien des personnes de l’entourage que de l’âme errante.
3. Problème à régler ou demande particulière avant de partir définitivement (pardon, regret, etc.)
4. L’âme n’a pas pris conscience qu’elle est décédée. 

Elle est nomade, avec ou sans infiltration des corps énergétiques. Elle se nourrit de l’énergie de la personne ou des personnes de son entourage. Cela peut être parfois un proche décédé ou un total inconnu. 

Même si ces âmes ne nous veulent pas de mal, elles finissent à la longue par avoir une influence négative. Leurs actions sont faites pour attirer l’attention, car elles ont une demande à faire et c’est un appel à l’aide.

Les autres termes utilisés pour décrire des manifestations diaboliques :

L'obsession, qui est une suite de tentations plus violentes et plus prolongées que les tentations ordinaires.
La vexation, par laquelle le démon peut causer des troubles dans la santé, les biens matériels, les affections humaines, le travail, etc.
Les infestations, qui peuvent atteindre différents objets, des maisons, des animaux.
L’état de dépendance du démon, dont la cause est un pacte avec lui.



Dans la même lignée, mais qui ne fait pas partie de l’exorcisme et pas forcément religieux :

Libération de lieu d’habitation ou bénédiction  d'habitation en terme religieux

1. Le fantôme a un attachement à un lieu, ne se nourrit pas de l’énergie des personnes, c’est le lieu qui le nourrit. Il ne désire pas d’aide et se plait là où il est. 

2. Nos habitations sont imprégnées de la mémoire des gens qui y habitent, c’est pourquoi même après un déménagement ou un décès, il reste toujours des mémoires résiduelles ou égrégores. Nos murs, nos objets gardent la mémoire de nos histoires, surtout s’il s’agit d’actes de violence, telle une maison où il y a eu un meurtre, un suicide, de la négativité et de l’agressivité à outrance. 

3. Il peut y avoir d’autres problèmes concernant nos habitations, mais ceux-ci relèvent de la géobiologie.

Envoûtement :

1. Envoûtement par Sorcellerie (sorts jetés contre notre personne, habitation, animaux, travail, etc.). Ce premier point peut être compris dans la mandations, citée plus haut.

2. Envoûtement par les pensées négatives obsessionnelles et continues d’autres personnes à notre encontre

3. Auto-envoûtement par nos propres pensées négatives et obsessions continuelles.

Parasitage :

1. Par les émotions des autres (lorsque quelqu'un vit une émotion négative : colère, mauvaise humeur, déprime et que tout d’un coup nous nous mettons à vivre également cette émotion, nous nous sommes alors laissés envahir et parasiter par le champ énergétique de l’autre personne.

2. Par nos propres pensées négatives et redondantes.

3. Par les ondes de la TV, de ordinateur, des micro-ondes, du cellulaire, du compteur intelligent, du Wi-Fi, etc.

L’exorcistat reste une mission, un appel de l'âme et ne peut être pratiquer par tous.  Ce n'est pas parce qu'on le souhaite que l'on peut où que l'on est apte à le pratiquer.




Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

17 février 2013

Les secrets révélés de la Bible

Quand est né le judaïsme ? Quelles étaient les croyances des premiers Israélites ? Comment la Bible a-t-elle été écrite ? Ce documentaire confronte les investigations sur les textes religieux et les découvertes archéologiques en Terre sainte depuis la fin du XIXe siècle. Cette collaboration exceptionnelle entre chercheurs montre qu'à l'époque d'Abraham la première religion monothéiste était loin d'être une entité cohérente... La plupart des Israélites ont, par exemple, longtemps adoré des dieux païens. Par ailleurs, nombre d'entre eux pensaient que Dieu avait une épouse qui était elle-même une idole vénérée. Ce n'est qu'après la destruction de Jérusalem que les juifs, exilés à Babylone, ont commencé à concevoir l'existence d'un dieu unique et universel. Et c'est durant l'exil (entre 597 et 538 avant J.-C.) qu'ont été rédigés les cinq premiers livres de la Bible. Ces deux tragédies - la perte de Jérusalem et l'exil - ont constitué un terreau fertile sur lequel s'est développé un ensemble de croyances qui ont ensuite donné naissance au christianisme, à l'islam et à notre monde moderne.



Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

29 novembre 2012

RITE & CHANT GALLICANS


Le Rite Gallican

Le terme « rite gallican » désigne les rites de la liturgie catholique tels qu'ils étaient pratiqués en Gaule jusqu'au IXe siècle. Par la suite, notamment après les réformes carolingiennes et jusqu'à la fin du XIXe siècle, on a généralement attribué ce nom aux liturgies célébrées selon les rites propres à une majorité des diocèses de France.

La liturgie gallicane est assez mal connue, car son organisation n'a pas survécu telle qu'elle était à la réforme de Charlemagne. Par sa structure, la liturgie gallicane est apparentée à la liturgie wisigothique de l'Espagne, qui connait une grande prière sacerdotale composée de pièces mobiles. On y constate, au VIIe ou VIIIe siècle av. J.-C., une influence des usages orientaux, notamment du rite syriaque oriental.

Par la suite, on a souvent appelé "rite gallican" les liturgies locales des diocèses de France.  Héritières des liturgies de la Gaule, mais fortement romanisées depuis le réforme de Charlemagne, notamment par l'introduction du Canon romain, ces liturgies néo-gallicanes se caractérisent par le faste déployé et le nombre de ministres officiant lors de la messe solennelle.

Leur maintien après le Concile de Trente et la réforme liturgique de saint Pie V a été justifié par le fait qu'elles avaient plus de deux cents ans d'existence. Cependant, au XVIIIe siècle, on constate une prolifération assez anarchiques des livres liturgiques français et des diocèses qui n'avaient jusqu'alors pas de liturgie propre se créent la leur, s'inspirant des liturgies des territoires voisins ou, assez souvent, de la liturgie parisienne.

Lors de la négociation du concordat de 1802, le Saint-Siège accorda sa reconnaissance tacite à ces liturgies. Ce n'est que suite à l'entreprise de dom Guéranger pour restaurer la liturgie romaine que les diocèses de France, pendant la seconde moitié du XIXe siècle, adoptèrent progressivement l'usage romain, non sans conserver, avec l'accord de Rome qui devenait source de cette liturgie, quelques rites de leurs anciens livres et certaines coutumes immémoriales.

Chant gallican

Le Gallican est le nom donné au chant liturgique des chrétiens de Gaule, sous la dynastie Mérovingienne.  Sa disparition est due à une réforme effectuée sous Pépin le Bref: ce dernier a imposé au royaume Franc une liturgie commune afin d'unifier son royaume. Il a choisi le chant de l'Empire romain (Chant vieux-romain), bien que les rares documents contemporains restants décrivent le Gallican comme étant somptueux et le chant de Rome comme très plat. Cette réforme subite aura pour conséquente la fusion de ces deux chants pour donner le chant messin, plus tard renommé chant grégorien.



24 novembre 2012

Les sept visages de Marie-Madeleine




Par Laura Wincker  
Article paru dans la revue N°204 

Ce sujet a été mis à la mode par l’ouvrage Da Vinci Code. Elle apparaît comme étant la compagne présupposée du Christ. Mais qui était Marie-Madeleine en réalité ?   Les évangiles se réfèrent à la présence des «Saintes Femmes» qui accompagnent Jésus.   Marie-Madeleine apparaît à quatre reprises mais en fait, trois personnages se confondent dans la figure de cette femme. 

La Pécheresse repentie

Marie-Madeleine apparaît d’abord comme la Pécheresse repentie, la prostituée de laquelle Jésus va extraire sept démons. Lorsque le Christ se rend chez Simon au commencement de sa prédication, une femme apparaît, et va l’oindre avec des parfums, pleurer à ses pieds, les lui laver et les essuyer avec ses cheveux : lorsque Simon réagit en demandant au Christ pourquoi il se laisse toucher par cette femme impure, le Christ lui répond : «Tous ses péchés seront remis car elle a montré beaucoup d’amour» (Luc). Ainsi Marie-Madeleine est-elle associée aux notions de purification et de rédemption.

Marie de Béthanie

Marie-Madeleine se confond ensuite avec Marie de Béthanie, sœur de Marthe et Lazare. 

À l’approche de sa crucifixion, le Christ se rend chez Simon le Lépreux où apparaît de nouveau Marie de Béthanie, qui va venir l’oindre complètement d’un parfum très riche. Lorsque Judas parle de gaspillage, Jésus lui répond de la laisser faire, car il s’agit en réalité de son onction funèbre. 

Les quatre Évangélistes évoquent la présence de Marie-Madeleine au pied de la Croix en compagnie des autres Saintes Femmes, Marie et sa sœur. Selon l’apôtre Jean, c’est Marie de Magdala qui constate le tombeau vide, qui voit la première le Corps de Gloire du Christ et parle à Jésus ressuscité. Celui-ci la charge de transmettre ses paroles aux apôtres. 

Marie-Madeleine en France

L’avènement de Marie-Madeleine en France est d’abord lié à cette traversée de la Méditerranée, miraculeuse, extraordinaire, avec famille et compagnons sur un frêle esquif sans voile, jusqu’au petit port des Saintes-Maries-de-la-Mer. Elle transmet l’Évangile à Marseille et dans sa région, pour s’installer ensuite dans une grotte qui deviendra la Sainte-Baume, lieu de pèlerinage et de vie monastique. 

À partir du Vème siècle, des récits la citent et l’associent à Saint-Maximin où elle aurait été enterrée. Des pèlerinages ont lieu et, tout au long du Moyen-Âge, on emprunte le «Chemin des Rois». En 1295 sont construits un couvent et la basilique gothique St Maximin, protégée par les Dominicains. Cet endroit reste un lieu de pèlerinage assez fréquenté jusqu’à la destruction de la basilique et de la grotte à la Révolution, puis tout sera restauré en 1859. 

Les traces de Marie-Madeleine dans les Évangiles dit «apocryphes»

Depuis la première moitié du XXème siècle, l’on a des indications parallèles sur la figure de Marie-Madeleine, que nous livrent les textes gnostiques et les Évangiles dits «apocryphes». (1) Parmi ces nombreux évangiles, Marie-Madeleine est en réalité très peu citée, l’on a trois éléments que l’on peut associer à sa présence.

La compagne de Jésus

L’Évangile de Philippe fait allusion à Marie de Magdala comme compagne de Jésus : «Trois marchaient toujours avec le Seigneur, Marie sa mère et la sœur de celle-ci, et Myriam de Magdala que l’on nomme sa compagne. Car Myriam est sa mère, sa sœur et sa compagne. […] 

Le Seigneur aimait Marie plus que tous ses disciples et il l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres disciples le virent aimant Marie et lui dirent : «Pourquoi l’aime-tu plus que nous tous ?» Le Sauveur leur répondit et dit : « Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu’elle ?»[…]». 

Ce texte évoque les noces spirituelles, mystiques entre Dieu et l’âme humaine déchue, qui se réalisent grâce au Souffle, l’Esprit, que communique le Christ à ses véritables disciples initiés par un baiser sur la bouche, pour les faire entrer dans la chambre nuptiale. C’est également par le baiser que s’opère la transmission entre initiés. 

Marie-Madeleine, modèle du disciple parfait

Myriam de Magdala apparaît plus logiquement comme le modèle du disciple parfait. C’est la raison pour laquelle les autres disciples sont jaloux. Symboliquement elle présente l’union du masculin et du féminin comme l’image en ce monde de l’union de l’âme à Dieu. 

C’est l’union de l’anima-animus, l’union du Roi et de la Reine que l’on trouve dans l’Alchimie, union qui donne naissance au Soi, l’Enfant de Lumière, l’Enfant de Sagesse, le «Germe d’Or». C’est l’Illumination, le moment où l’âme se restitue jusqu’à son plan céleste. 

Le maître représente le maître extérieur mais aussi le maître intérieur, le Principe du Logos qui, par la voie de la Sagesse, en union avec l’âme, conduit à cet état d’éveil, de restitution. Il s’agit donc d’une union purement spirituelle et de cette Etreinte sacrée, ne naît pas un être de chair, ce qui serait, pour les Gnostiques, descendre encore dans la matière et donc dans l’obscurité, mais une âme lumineuse qui remonte au Ciel. 

Marie-Madeleine, la mémoire de Jésus

Dans l’Évangile dit «de Marie», Marie-Madeleine est présentée comme celle qui conserve le souvenir de Jésus, que les autres disciples ne connaissent pas. Elle est une sorte de mémoire. Pierre dit à Marie : «Sœur, nous savons que l’Un Seigneur t’a aimée différemment des autres femmes. Dis-nous les paroles qu’Il t’a dites, dont tu te souviens et dont nous n’avons pas connaissance.» 

André met en doute les propos de Marie, relayé par Pierre qui ajoute : «Est-il possible que l’Un Seigneur se soit entretenu avec une femme sur des secrets que nous nous ignorons ? Devons-nous changer nos habitudes, écouter tous cette femme ? L’a-t-il vraiment préférée à nous ?» 

Il s’agit donc d’une véritable relation maître-disciple, le disciple étant dépositaire du secret ultime, c’est l’initié qui a reçu l’enseignement. 

Les deux modèle de Marie-Madeleine : la Vierge et l’Amante

Les textes bibliques et évangéliques mentionnent deux archétypes féminins que l’on retrouve dans le christianisme : la Vierge, qui apparaît en réalité avant les Évangiles, comme l’archétype de la Mère, la Déesse-mère universelle, Démeter ; l’Amante divine ou la «prostituée», la maîtresse, la fiancée, la courtisane, celle qui est amoureuse, qui apparaît déjà en Mésopotamie avec le mythe d’Ishtar, riche et complexe, autre facette de l’archétype Aphrodite. 

L’âme cherche à s’unir à la Lumière

L’archétype de l’Amante sous-tend l’interprétation symbolique, gnostique, du «mythe» de Marie-Madeleine : le Christ est présence de la Lumière, du Logos, et Marie-Madeleine symbolise la Sainte Fiancée, l’âme qui cherche par l’intermédiaire d’Éros à s’unir de façon mystique à cette Lumière. 

«Lorsque vous ferez les deux êtres un, que vous ferez le dehors comme le dedans, et le haut comme le bas, et si vous faites le mâle et la femelle en un seul afin que le mâle ne soit plus mâle et que la femelle ne soit plus femelle, alors vous rentrerez dans le Royaume.» 

L’Évangile de Thomas évoque ainsi la nécessaire recherche d’une complétude, d’une unité, d’une harmonie pour s’accomplir, en assumant la dualité du monde, ses difficultés. 

Dans une autre clé, Marie-Madeleine et l’Apôtre Jean sont deux figures initiatiques. Jean représente le pôle masculin, en rapport avec le Logos, c’est l’enseignement ésotérique ; Marie-Madeleine est le pôle féminin lié à l’Amour, à l’Eros, c’est la puissance de l’immanence qui reçoit la Lumière. 

Ainsi, Marie-Madeleine présente de multiples visages, un mystère que l’Histoire n’a pas fini d’élucider. 

(1) Voir article sur écrits gnostiques page 10

A lire 

Les sept visages de Marie-Madeleine, Jacqueline Kelen, Les éditions du Relié, 2006 
Marie-Madeleine et le Grand Œuvre, Brigitte Barbaudy-Ngoma, MCOR, 2004 
Marie-Madeleine et Jésus, Richard Khaitzine, MCOR, 2005


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria

22 novembre 2012

Benoit XVI : le pape corrige la date de naissance de Jésus



Dans le troisième tome de son oeuvre consacrée à la vie du Christ, Benoît XVI a reconnu que les calculs de la date de naissance de Jésus étaient inexacts.

L'année de naissance de Jésus Christ, qui marque le début de notre calendrier occidental, est remise en question par le pape en personne. Dans le troisième tome de son oeuvre consacrée à la vie de Jésus, Benoît XVIlivre ses estimations théologiques, entre autres, sur les erreurs fixant la venue au monde du messie chrétien, il y a 2012 ans. "Le commencement de notre calcul du temps - la détermination de la naissance de Jésus - remonte au moine Dionysius Exiguus, qui dans ses calculs s'est à l'évidence trompé de quelques années. La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant".

"L'enfance de Jésus", qui paraît ce mercredi chez Flammarion, est un texte assez court (180 pages), très accessible, et assez personnel. Selon son auteur, il est possible d'établir clairement que la naissance de Jésus remonte à 6 ou 7 années avant la date officiellement reconnue. Le pape s'appuie sur les calculs de l'astronome Kepler, mais aussi sur des considérations plus astrologiques : "La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un "roi des juifs" écrit Benoît XVI, faisant référence aux rois mages et à leur voyage vers Bethléem.

Cette analyse est complétée par une mise en garde contre l'idée qui pourrait laisser croire que la naissance de Jésus n'est qu'une mise en scène religieuse pour marquer sa grandeur : "Jésus n'est pas né ni apparu en public dans l'imprécis "jadis" du mythe. Il appartient à une époque exactement datable et à un milieu géographique exactement indiqué".

Les réflexions du pape sur l'enfance de Jésus n'ont cependant pas la prétention d'être un travail historique. L'ouvrage est plutôt une sorte d'introduction à la pensée de l'ancien professeur de théologie, qui estime que la naissance virginale et la résurrection du Christ sauveur doivent être considérés comme des "piliers de la foi".

Benoit XVI : le pape corrige la date de naissance de Jesus - L'Internaute Actualite


Je vous béni avec Jésus et Marie, soyez forts de votre foi en Dieu.
Mgr Antonio Maria