Le Rite Gallican
Le terme « rite gallican »
désigne les rites de la liturgie catholique tels qu'ils étaient pratiqués en
Gaule jusqu'au IXe siècle. Par la suite, notamment après les réformes
carolingiennes et jusqu'à la fin du XIXe siècle, on a généralement attribué ce
nom aux liturgies célébrées selon les rites propres à une majorité des diocèses
de France.
La liturgie gallicane est assez
mal connue, car son organisation n'a pas survécu telle qu'elle était à la
réforme de Charlemagne. Par sa structure, la liturgie
gallicane est apparentée à la liturgie wisigothique de l'Espagne, qui connait
une grande prière sacerdotale composée de pièces mobiles. On y constate, au VIIe ou VIIIe
siècle av. J.-C., une influence des usages orientaux, notamment du rite
syriaque oriental.
Par la suite, on a souvent appelé "rite gallican" les liturgies locales des diocèses de France. Héritières des liturgies de la
Gaule, mais fortement romanisées depuis le réforme de Charlemagne, notamment
par l'introduction du Canon romain, ces liturgies néo-gallicanes se
caractérisent par le faste déployé et le nombre de ministres officiant lors de
la messe solennelle.
Leur maintien après le Concile de
Trente et la réforme liturgique de saint Pie V a été justifié par le fait
qu'elles avaient plus de deux cents ans d'existence. Cependant, au XVIIIe
siècle, on constate une prolifération assez anarchiques des livres liturgiques
français et des diocèses qui n'avaient jusqu'alors pas de liturgie propre se
créent la leur, s'inspirant des liturgies des territoires voisins ou, assez
souvent, de la liturgie parisienne.
Lors de la négociation du
concordat de 1802, le Saint-Siège accorda sa reconnaissance tacite à ces
liturgies. Ce n'est que suite à l'entreprise de dom Guéranger pour restaurer la
liturgie romaine que les diocèses de France, pendant la seconde moitié du XIXe
siècle, adoptèrent progressivement l'usage romain, non sans conserver, avec
l'accord de Rome qui devenait source de cette liturgie, quelques rites de leurs
anciens livres et certaines coutumes immémoriales.
Chant gallican
Le Gallican est le nom donné au chant liturgique des chrétiens de Gaule, sous la dynastie Mérovingienne. Sa disparition est due à une réforme effectuée sous Pépin le Bref: ce dernier a imposé au royaume Franc une liturgie commune afin d'unifier son royaume. Il a choisi le chant de l'Empire romain (Chant vieux-romain), bien que les rares documents contemporains restants décrivent le Gallican comme étant somptueux et le chant de Rome comme très plat. Cette réforme subite aura pour conséquente la fusion de ces deux chants pour donner le chant messin, plus tard renommé chant grégorien.
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