On fête en ce jour
l’apparition de la Vierge Marie en 1531 devant Juan Diego Cuauhtlatoatzin un
indien converti au christianisme quelques années après la conquête du Mexique
par Hernán Cortés, originaire d’Extremadur en Espagne, région dont la Vierge de
Guadalupe est la sainte patronne. Juan Diego est mort à Mexico, le 30 mai 1548,
à l’âge de 74 ans. Il a été béatifié en 1990 et canonisé en 2002 par le pape
Jean-Paul II. Il est bon d’en connaître l’histoire que nous reprenons de notre
ancienne revue de la Médaille Miraculeuse.
Depuis dix ans déjà, les Espagnols s’étaient rendus maîtres
du Mexique. Leurs missionnaires prêchaient sans grand succès l’Évangile aux pauvres
indigènes vaincus et humiliés par la conquête. Nouveau converti, un pauvre
indien, baptisé sous le nom de Juan-Diego, se rendait un matin à la messe en la
paroisse de son baptême à Mexico. De son village de Tolpetiac à la capitale, il
avait quatre bonnes lieues à franchir. Mais comme c’était le jour de Notre
Dame, le samedi 9 décembre 1531, il ne voulait pour rien au monde manquer à
l’office. Gravissant la colline de Tolpetiac, il invoquait déjà la Vierge de
toute son âme.
Parvenu au sommet de la colline, un chant magnifique parvint
à ses oreilles. Devant. les yeux, il vit, dans un nuage éblouissant, une Dame
d’une merveilleuse beauté qui lui souriait. Elle portait les vêtements
magnifiques des princesses aztèques de sa race. Elle lui parla avec douceur.
Elle lui dit sa volonté de voir une chapelle bâtie en son honneur, sur cette
colline, promettant qu’elle veillerait sur tous les pauvres indiens. Elle donna
mission à Juan-Diego de porter ce message à l’Évêque espagnol de Mexico.
Non sans mal – on fit attendre longtemps le pauvre indien –
Juan-Diego put approcher du prélat et lui présenter son extraordinaire requête.
Bienveillant mais sceptique, l’évêque l’écouta puis le congédia en lui disant
qu’il réfléchirait à cette affaire en son temps. Juan-Diego revint au lieu de
l’apparition et à la Vierge qui l’attendait, il demanda avec insistance qu’un
autre messager fut envoyé par elle. Mais la Vierge n’en fit rien et ordonna au
pauvre indien de revoir l’Évêque et de lui redire sa volonté de Mère de Dieu.
Le prélat consentit à recevoir encore Juan-Diego mais lui
demanda un signe manifestant clairement l’identité et la volonté de la Dame de
la colline. La Vierge déféra à ce désir et donna rendez-vous à Juan-Diego pour
le lendemain où Elle donnerait le signe réclamé.
Hélas ! De retour chez lui, Juan-Diego trouva son oncle à
toute extrémité. Il le soigna avec empressement et fut infidèle au rendez-vous
de la colline. La maladie de son oncle empirant, il décida d’aller quérir un
prêtre de la capitale pour l’assister à ses derniers moments. Pour éviter le
lieu de l’apparition, le pauvre indien prit un chemin de détour par le Sud.
Mais voici que Notre-Dame vint Elle-même à sa rencontre. Elle lui annonça la
guérison de son parent et l’invita à monter sur la colline cueillir les fleurs
qu’il y trouverait et qui seraient le signe exigé.
En cette saison et sur la colline de Tolpetiac,
particulièrement dénudée, aucune fleur ne poussait. L’Indien trouva cependant
un magnifique parterre de roses. Il en emplit son manteau et les porta à
l’Évêque de Mexico. Déjà étonné par ces fleurs insolites, le prélat fut
définitivement ébranlé lorsqu’il vit sur le manteau de Juan l’image de la
Vierge telle qu’elle lui était apparue. L’Évêque s’agenouilla pour recueillir
l’image miraculeuse qu’il transporta en sa chapelle. Des foules vinrent
immédiatement la contempler et la vénérer. Sur la colline de l’apparition un
sanctuaire fut érigé. Réticents jusqu’alors, d’innombrables indiens demandèrent
dès lors le baptême. Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadeloupe devint
immédiatement le plus important centre de pèlerinage de tout le continent. Pie
X ne fit que reconnaître ce fait en proclamant officiellement Notre-Dame de la
Guadeloupe, Patronne de toute l’Amérique latine.
René Sallerin, cm – La Médaille Miraculeuse n°2, 1958 p. 19
« Je demande à Notre-Dame de Guadalupe d'éclairer les peuples du Nouveau Monde tout au long du troisième millénaire. »
Jean-Paul II
Mgr Antonio Maria
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+++Dom Antonio Maria MIRANDA +++Régent Apostolique